Objectif « zéro artificialisation nette » : quels leviers pour protéger nos sols ?
Le sol est une ressource naturelle non renouvelable d’une valeur inestimable. Or, en France comme dans d’autres pays, du fait de l’étalement de notre urbanisation, l’artificialisation des sols augmente. Ce phénomène transforme les sols par des opérations d’aménagement entraînant leur imperméabilisation en les affectants notamment à des fonctions urbaines.
Quel est l’état des lieux actuel ?
Même si nos espaces naturels semblent vastes, ces territoires ne cessent de diminuer et cela de plus en plus vite à cause de l’étalement urbain, de l’artificialisation des sols et du développement des transports et des infrastructures (Source : Cour des Comptes). 596 000 hectares en dix ans ont été artificialisés en France. Cette artificialisation augmente presque 4 fois plus vite que notre population, et est susceptible d’entraîner des conséquences sur notre qualité de vie et sur l’environnement.
L’Etat et les collectivités, progressivement, se mettent à réguler cela. Le ministère de la Transition Ecologique présente l’objectif « zéro artificialisation nette » prévu par le Plan Biodiversité. Certains travaux de prospectives se mettent également en place, comme à l’initiative de la FNAU (Fédération Nationale des Agences d’Urbanisme), dans le but de garantir une meilleure situation pour demain.
Quels leviers avons-nous pour freiner l’artificialisation brute ?
Tout d’abord, nous pouvons construire sur des terrains nus dans les enveloppes urbaines en nous adaptant aux situations locales. Une autre option peut être de densifier des terrains déjà urbanisés, ou de reconstruire sur des friches. L’aménagement de territoire se ferait très majoritairement en reconvertissant des espaces vieillissants ou en déshérence. Dans cette hypothèse, les espaces péri-urbains seraient confortés selon 4 logiques : Réhabilitation, déconstruction / reconstruction, densification horizontale et verticale amenant un gain d’attractivité. Ce renouvellement urbain pourrait se faire sur des fonds de jardin, avec une division parcellaire par exemple. Cette démarche permettrait d’offrir des logements moins énergivores et mieux isolés pour le bien-être des occupants. En étant créatifs, il serait possible d’apaiser les métropoles et de vivifier les villages.
D’autre part, renaturer des sites aurait un impact bénéfique sur la situation urbaine pour dépolluer et s’adapter aux changements climatiques en gérant les eaux de pluie et en participant au rafraichissement urbain. Par exemple, certains projets expérimentaux de plantation de forêts urbaines à la place de parking permettent de végétaliser un site artificialisé. « Rendre à la nature » certains espaces telles que les carrières en les renaturant. Un grand coup de pouce pour la biodiversité serait apporté : En effet ¼ des espèces vivantes se trouvent sous terre.